Journal de résidence : mardi 27 mai 2025

Les semaines se suivent, ne se ressemblent pas. Lundi, je me suis rendu à l’Ehpad de Lafrançaise, afin de faire connaissance avec les résidents et les résidentes, et imaginer ensemble les ateliers/activités que l’on pourrait faire. Dans l’absolu, je ne maîtrise ni le bricolage, ni le tricot, donc les idées d’ateliers de lecture ou d’écriture ont vite été au centre du débat.

En quelques minutes, les résidents étaient unanimes : ce sera un « club de lecture ». Je lis des textes, et on en parle, ensemble. De toute évidence, voilà déjà quelque temps que l’un d’entre eux demandait un « conteur », et il est tout à fait possible que ce conteur soit… moi, dans les jours à venir ! Je leur ai demandé quels textes ils souhaitaient entendre : des auteurs favoris, des styles privilégiés ? La réponse était unanime : non. Débrouille-toi Thomas. Très bien. Ça me va.

À peine sorti, donc, j’ai commencé à réfléchir à certains livres que j’avais pu lire lors des mes précédents clubs de lecture en Ehpad à Paris (j’en ai déjà l’expérience). Quelque chose me dit que ça ne devrait pas être difficile de trouver, mais mon enjeu, pour la semaine prochaine, reste que nous puissions discuter de ces textes, ensemble. De faire réagir ceux qui m’écoutent. Affaire à suivre, car je sais par expérience que ce public n’est pas toujours « facile » dans son approche.

Aujourd’hui, je me suis rendu à Montauban, non seulement pour acheter quelques livres en vue du club de lecture, donc, mais aussi pour faire partie du jury autour du projet « Une année de vive voix », organisé par Confluences. Des classes de collégiens/lycéens se sont succédé sur la scène de l’Espace des Augustins, afin de nous livrer une lecture mise en scène d’un texte choisi, pensé par leur soin, et travaillé en amont avec un comédien ou une comédienne.

Pour nous, jury, l’idée n’était pas d’opérer un classement (ce qui m’a rassuré, car je n’ai aucune expérience/légitimité dans la lecture à vive voix), mais bel et bien de les encourager à poursuivre dans cette voie. De montrer que la lecture peut permettre de tisser des liens, malgré son caractère solitaire. Que le collectif, autour d’un texte, est parfois encore plus intéressant pour le comprendre, et le transmettre. Je suis donc reparti à Lafrançaise avec mes livres, et une nouvelle expérience en poche, ce qui est toujours bon à prendre, non ?